Il ne fait pas spécialement chaud aujourd'hui mais qu'importe t'as pas été foutu de mettre une veste plus chaude. Au pire, tu t'en fiches un peu. Ce qui t'embête plus c'est le fait que tu sois planté là dans ce putain de parc de Tuileries pour distribué des tracs. Si t'avais pas besoin de thunes tu serais pas là. Oh non, tu ne serais pas là. Mais t'es là et t'as pas le choix. Alors tu souris faussement à tout ces gens qui passent en leur tendant tes foutu tracts. Tracts que personne ne prend bien sûr. Qui est ce que ça intéresse l'opera de tu ne sais plus qui, un truc très peu connu. Mais tu gagne vingt euro de l'heure à distribué ce bout de papier alors tu le fait. Parce que t'as besoin de thunes. En plus de te les peler, t'es loin d'être dans ton milieu. Non toi tu traîne dans le quartier asiatique, pas dans ce jardin plein de riches. Ils ne sont pas intéressants. Et vous n'êtes pas du même monde. Quoiqu'il en soit t'as besoin d'une pause. Alors tu cherches un coin tranquille, un soupire s'échappe d'entre tes lèvres, t'es exaspéré. Tu t'assoies près d'un mec dont t'as même pas regarder la tête, parterre dans l'herbe. Et tu jettes les tracts à côté de toi, ou à côté de lui, tout dépend le point de vue. Tu tourne le regard en constatant qu'en fait t'as tout balancer sur son sac. Tu te penche pour ramasser. « Désolé. » T'es plus vraiment d'humeur à sourire, t'es juste saoulé là. T'as qu'une envie, rentrer chez toi, ouais, c'est tout.

Tu relèves rapidement les yeux lorsqu'un tracts s'envole d'entre tes doigts pour finir entre ceux de l'homme assit à côté de toi. Enfin, de celui à côté duquel tu t'es jeté. Qu'importe, tu le laisses regarder le tracts, de toute façon il faut que tu les distribue alors. Ouais, super l'événement, il en pense la même chose que toi apparemment. T'as jamais aimé l'opera et c'est pas maintenant que ça va commencé. Un faible sourire étire tes lèvres alors que tu prends la parole. « J'crois même pas. On est riche pour de bon ou on l'est pas. » Ouais, c'est essentiellement réservé aux personnes au revenu aisé, ce genre de connerie. Et t'es loin d'en faire partie. De toute façon, t'as même pas l'allure. tu ressemble plus à un gamin des rues qu'autre chose, ce que tu es, à moitié. La journée se termine. Ce qui signifie que t'as plus besoin de distribuer ces tracts à la con pour aujourd'hui. Soulagement. Tu ranges ce qu'il te reste dans ton sac, tu les compteras plus tard, là t'as la flemme et t'as surtout plus l'envie du tout. Tu tournes le regard vers ton compagnon du soir alors que les gens se précipitent pour rentrer, oh c'est vrai il commence à faire nuit, vite où vous allez vous faire agresser. Ils sont pathétiques, ces riches. Pire que les touristes. Tu attrapes la bouteille qui t'es tendue. « Merci. Eloan. » Réponse courte Tu ne perds jamais trop ton temps dans les présentation, parler de toi, c'est pas ce que tu préfères. « Tu fais quoi ici toi, t'es dans la classe supérieure aussi ? » Cash. Franc. Direct. toi, dans toute ta splendeur.

Il se change les idées. Mh. Et toi ? Rien, tu distribues tes tracts à la con. C'est tout ce que tu fais là. T'as pas d'autres choses à faire. Ou du moins pas ici. Enfin, tu pourrai vendre un peu, mais t'as pas ce qu'il faut et t'as pas envie ce soir, de toute façon. Alors tu lui demande s'il est en étude supérieure, il a la gueule de l'emploi. tu parierai sur quelque chose en rapport avec la littérature, ou l'histoire. Tu ne sais pas trop. Mais tu ne sauras pas, ou pas tout de suite. En troisième année. toi dans quel domaine tu es. Tu esquisse un sourire, quelle ironie. « J'suis en droit. Fou hein ? » Toi même tu n'y crois pas. Tu sais même pas comment t'as fait pour arriver jusque là, avec ce que tu glande. Et le pire c'est que tu réussi tes examens sans soucis. Incroyable. Tu hausse les épaules en buvant une gorgée de coca. Bien qu'une bière fraîche passerait mieux. Mais tu ne vas pas faire le difficile. « Rien.. Je me suis pris une pause avant de rentrer chez moi, ça m'a gavé là les tracts, de toute façon qu'est ce qu'on en a à foutre de cet opéra. » Oh, quelle manque d'ouverture d'esprit. C'est pas tant ça, c'est juste que toi t'en a rien à faire de ça et les gens, t'as remarqué, aussi. Alors pourquoi on t'en fais distribuer autant. Il y a tellement peu d'amateur d'opéra de nos jours. Mais bon, t'es bien payé, encore une fois. Ta seule motivation. Tu tournes le regard vers ton nouveau collègue. « Tu veux pas qu'on continue de discuter genre dan sun bar autour d'une bière ? J'me sens pas à ma place ici. » Tu es loin d'être à ta place dans ce monde de riches.

Personne ne te croit, en général, quand tu balances ton cursus. qui pourrait penser que t'es en droit, avec la gueule que t'as. T'es loin de leur ressembler, à ces mecs qui veulent être avocats, juge ou bien autre chose dans ce rapport là. Mais bon, vous n'allez pas débattre là dessus trois heures. Il trouve ça étonnant, comme toi. Tant mieux. Il a l'air d'accord avec toi sur le fait que cet opéra d'est d'la grosse daube. Que ça sert à rien et qu'on s'en bas les noix. Un bon feu de cheminée, ouais, pourquoi pas. Tu hausses l'épaules « Dans ce cas, autant le donner à des clochards, ça leur servira plus pour se réchauffer qu'à des vieux péter de thunes. » Des fois, t'as des élan de bonté, de bon sens. Des fois ouais. Au fond t'es pas mauvais, t'es juste un petit con. Quoiqu'il en soit t'en as marre de squatter là, t'es pas chez toi, pas à ta place. Alors tu proposes à ta connaissance de la soirée d'aller discuter autour d'une bière, dans un bar, plutôt qu'ici autour d'un coca. Tu te redresses et esquisse un sourire à sa réponse. Bien tu payeras la deuxième. Un rire en un temps s'échappe. Il a l'air de t'avoir cerné. Ou alors il a entendu parlé dé toi. Les deux sont probables. « On t'as parlé de moi ou t'as deviné ? » Tu enfouies tes mains dans tes poches et te mets à avancer pour sortir de là avant de t'engouffrer dans les rues de Paris à la recherche d'un bar pas trop loin.

C'est pas que t'es le genre bon citoyen à vouloir aider les pauvres mais bon, tu préfères donner ces tracts à des clochard que de les foutre à la poubelle, en fait. Tu hausses alors les épaules. « Ouais.. Au je ferai ma bonne action du mois. » Oui du mois. Tu fais rarement une bonne action par jour, alors, une BA par mois, t'as meilleure conscience, on va dire.
Les deux, tu sais pas trop quoi en penser pour le cou. Enfin, tu écoute la suite de son explication tout en avançant. Bon, il a pas tout à fait tord, tu connais pas mal d'endroits. Mais pour tout avouer, pas de ce côté là de Paris quoi. Les élèves parlent de toi, ça t'étonne qu'à moitié. C'est vrai que tu connais pas mal de monde, en soirée. Ils te connaissent' qu'en soirée ces gens là, quand ils ont besoin de toi. T'en fournis quelques uns, parfois. Bref, tu passes pas inaperçu. « Que les gens parlent en bien ou pas de moi, je m'en bats les steaks. » Mais, il a surement du le deviner. Tu tournes le regard vers lui quand il change de proposition. Ouais, pourquoi pas. « Allons chez toi. J'penses que ça sera moins prise de tête, et moins cher. » Ouais, c'est sans doute une meilleure idée. Tu attends alors qu'il devienne le guide. Puisque c'est chez lui que vous allez, c'est lui qu'il faut suivre. Tu continues d'avancer les mains dans les poches doucement. Vous êtes pas pressés de toute façon.